Université citoyenne des pays ornais

Quand

Vendredi 7 novembre 2025    
18h30 - 20h30

Salle des fêtes de Saint-Hilaire-Sur-Risle
Mairie de Saint-Hilaire-sur-Risle, Saint-Hilaire-sur-Risle, 61270

2ème séance de l’Université citoyenne des pays ornais le 7 novembre 2025.

Conférence/Discussion autour des déséquilibres urbains/ruraux et le RN. Organisé par Guillaume Sacriste de l’UCPO.

L’association UCPO se donne pour mission de contribuer au bon fonctionnement de la démocratie et d’en consolider les fondements. Pour ce faire, elle contribue à la diffusion des savoirs de sciences humaines et de la science politique via des conférences, projections et débats.

Résumé : Je crois qu’il y a là quelque chose d’essentiel. C’est une des bonnes approches contre le RN de montrer à quel point la ruralité (et bien sûr parmi les fragiles au sein de la ruralité) sont les principales victimes des inégalités par rapport aux centres urbains et particulièrement par rapport à Paris. Et Guillaume Faburel montre les processus d’extraction des ressources des régions rurales dans un rapport de domination sociale, politique, économique, et symbolique au profit des grands centres urbains – pour les jeunes, pour les études, pour l’alimentation, l’agriculture, l’imposition de la productivité, les ressources en eau, en matériaux, en énergie, en bois etc etc – qui tendent à permettre que les centres urbains se développent à un rythme toujours plus élevé, concentrant les richesses, en s’appuyant sur la domination qu’ils exercent sur la ruralité comme condition de leur propre développement. Avec une bourgeoisie rurale qui exploite ce système en accord et en relation/collusion avec la bourgeoisie urbaine. Ces deux là trouvent un intérêt commun dans le sous-développement de régions rurales vis-à-vis du monde urbain. Une des choses simples que montre aussi G. Faburel, c’est cette idée que la ville est toujours considérée comme positive, source de progrès, lieu central des arts et de la culture, des avant-gardes etc, comme un lieu seulement positif avec cet angle mort qu’elle consomme les ressources de la ruralité et qu’elle les dégrade, avec la pollution sans payer de contrepartie (ce que j’appelle la dette urbaine). Ce rapport différent à la ruralité comme condition de possibilité du développement des villes me semble une idée prometteuse et assez fondamentale .